J’ai grandi à Montréal. Ma famille était séfarade, laïque et presque entièrement détachée du judaïsme. Nous étions tellement détachés, en fait, que mon père est juif, mais pas ma mère. En grandissant, je n’avais aucune idée de ce que signifiait être juif, mais je me suis toujours senti si différent de mes camarades de l’école chrétienne que j’ai fréquentée. En vieillissant, je me suis sentie de plus en plus distante de mes amis.
Alors que ma détresse grandissait, les circonstances m’ont rapproché à une famille séfarade traditionnelle de notre quartier. Celle-ci m’a fait connaître la cacherout et le Chabbat, des choses dont je n’avais jamais entendu parler auparavant. J’étais intrigué et j’étais déterminé à en apprendre davantage. Plus j’en apprenais sur le judaïsme, plus j’étais convaincu que c’était la seule voie possible pour moi. Alors, avec ma mère (qui avait toujours voulu se convertir, puisque son père était également juif), nous avons commencé le processus de conversion. Nous avons suivi des cours et j’ai savouré chaque mot de la Torah que j’ai entendu. J’ai rencontré des juifs extraordinaires. Je n’aurais jamais imaginé qu’une telle grandeur puisse exister! Peu à peu, j’ai pris les mitzvot sur moi. J’ai été ravi d’apprendre les trésors qu’offre la Torah.
J’ai terminé mon processus de conversion avec Conversion Juive Montréal et le Beit Din orthodoxe. Mon expérience a été positive. J’ai eu une excellente relation avec mes professeurs, qui m’ont enseigné à la fois les bases du judaïsme et ses domaines les plus profonds. Je suis toujours en contact avec beaucoup de ces enseignants à ce jour. Le programme comportait des cours exhaustifs sur la Parasha de la semaine, les Halachot concernant la cacheroute, le Shabbat, les fêtes, les jours de jeûne, ainsi que la Chassidout. Conversion Juive Montréal nous a également exigé de passer le Shabbat et le Chagim dans différentes familles de la ville. Ces familles, qu’elles soient au courant
ou non, m’ont beaucoup influencé. Elles m’ont montré les middot juives, les bonnes actions. Elles ont façonné mon identité juive. CJM a également organisé des shabbatons et des soirées pour célébrer les différentes fêtes. Cela a créé en nous un sentiment d’appartenance au programme et nous a aidés à nouer des liens avec d’autres convertis.
Bien sûr, le processus lui-même n’a pas toujours été brillant. Ma famille paternelle, pour qui tout ce processus a été un choc, s’est fortement opposée à ce que je devienne religieuse. Le judaïsme religieux était pour eux un redoutable inconnu. Mes professeurs et mes pairs n’étaient pas du tout enthousiastes non plus. Néanmoins, à l’âge de 18 ans, j’ai achevé mon processus de conversion, qui s’est terminé par mon immersion dans un Mikveh, un jour que je n’oublierai jamais. C’était comme si j’avais Har Sinai sur la tête! Ce jour-là, Hashem me demandait d’accepter Sa Torah!
Le jour de ma conversion a été à la fois une fin et un début. C’était la fin de ma vie de non-juive et la fin de mon processus de conversion. En même temps, ce fut le début de ma nouvelle vie en tant que Bat Israël qui s’efforce à tout prix de servir Hachem et d’absorber sa précieuse Torah. Deux ans après ma conversion, j’ai voyagé pour étudier dans un séminaire en Israël. Mon séjour en Israël a été magique et j’ai décidé d’y rester et de faire Aliya. Mon judaïsme s’est renforcé et je suis devenue beaucoup plus confiante dans ma pratique.
Je voudrais vous rappeler, à vous qui êtes nés juifs, de l’incroyable cadeau qu’Hashem vous a fait. Être juif n’est pas facile, je l’admets. Mais rien de précieux ne s’acquiert facilement. Tout ce qui est durable, sain et digne demande un grand effort. Profitez du cadeau inimaginable qu’Hashem vous a offert. Embrassez-le et chérissez-le, car il vaut mieux que les perles…